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Ce jeudi 4 avril, le Conseil métropolitain de Toulouse Métropole s’est tenu à la Grande Halle de L’Union. Jean-Luc Moudenc, son Président, a répondu favorablement à l’invitation de Marc Péré pour que cette séance se tienne à L’Union. Vous pouvez retrouver l’intégralité de la séance en vidéo sur la page suivante : https://metropole.toulouse.fr/institutions-et-territoires/toulouse-metropole/conseil-metropolitain/conseils-metropolitains

Retrouvez ici le discours d’introduction que Marc Péré a prononcé en ouverture de la séance :

 

Mesdames et Messieurs, chers collègues,

C’est un grand honneur pour nous d’accueillir cette session du Conseil de Métropole dans notre belle ville de L’Union.

Permettez-moi d’abord de saluer les agents de notre ville et ceux de Toulouse Métropole qui ont travaillé main dans la main pour la bonne tenue de ce Conseil. Nous savons le travail que cela représente. Toutes les équipes dirigées par Mme Caux à la Métropole et par M. Durand à la Mairie de L’Union sont ici chaleureusement remerciées et félicitées.

  1. le Président, vous avez accepté ma proposition d’accueillir ici, dans cette belle salle, bâtie par mon prédécesseur, le Maire honoraire de L’Union Georges Beyney, le conseil de la métropole et je vous en remercie. La rapidité de cette décision nous a amenés à accélérer l’installation de la fibre. C’est notre collègue Aymeric Deheurles qui m’a rassuré en m’ouvrant les yeux sur la solution « Zefil », cet outil puissant à la disposition des communes actionnaires. Merci à Mme Belaud et à toute l’équipe de Zefil, pour avoir fait venir la fibre en un temps record et contraint.

S’il faut savoir profiter des avantages de la modernité, il faut aussi, je crois, savoir l’interroger.

Je n’en doute pas, tout le monde ici souhaite juguler la crise climatique.

Pour y parvenir, je voudrais rappeler quelques chiffres qui nous obligent, en matière de transition énergétique.

L’objectif fixé par les scientifiques est à la fois simple et vertigineux : en 2050, il faudra avoir totalement renoncé à l’énergie fossile, c’est-à-dire celle qui est produite à partir du pétrole et de ses dérivés, du gaz et du charbon.

Aujourd’hui, nous consommons en France 1600 TWh d’énergie chaque année.

Sur ces 1600 TWh, 500 TWh sont d’origine électrique et 1100 TWh d’origine fossile.

En 2050, nous devrons donc nous passer de ces 1100 TWh d’origine fossile. En électrifiant nos usages, nous gagnerons en efficacité énergétique et n’aurons besoin que de 800 TWh, sur ces 1100 TWh.

C’est donc 800 TWh d’énergie annuelle supplémentaire dont nous aurons besoin, si nous ne changeons pas nos usages.

Selon RTE, le gestionnaire national de notre électricité, on ne pourra en produire que la moitié, soit 400 TWh.

Le défi est ainsi doublement vertigineux :

  • produire 400 TWh supplémentaires, à partir d’énergies alternatives,
  • et réduire nos consommations de 400 TWh.

Pour parvenir à produire ces 400 TWh supplémentaires, il faut doubler dès cette année le rythme annuel d’installation de panneaux solaires et d’éoliennes. Quand on connait les difficultés actuelles de mise en place de ces installations, on imagine le défi qui est devant nous.

Et pour économiser 400 TWh par rapport à nos usages actuels, il faudra par exemple :

  • Diviser par deux l’énergie servant à nous chauffer. D’où l’absolue nécessité d’avoir un plan ambitieux d’isolation thermique des bâtiments.
  • Réduire d’un tiers le nombre de kilomètres effectués en France chaque année avec les véhicules (voitures, utilitaires, camions). D’où l’absolue nécessité de développer partout des réseaux de transports en commun efficaces et d’accélérer sur le SERM.

Voila l’enjeu colossal qui est devant nous.

En 1769 James Watt invente la machine à vapeur, et dans le siècle qui suit sa génération a relevé le défi immense de proposer au Monde la technologie et la physique nécessaires pour rendre possible la révolution industrielle.

Le défi de notre génération, et de celles qui suivent, est encore plus immense : pour assurer l’habitabilité de notre planète, il faudra inventer l’adaptation humaine compatible avec la disparition de ces énergies fossiles. Il en va de la survie du vivant.

Dans cette course de vitesse engagée contre nous même, nous sommes en retard. L’accélération doit être franche et brutale et la bifurcation doit se conjuguer à toutes les échelles institutionnelles.

En 2014, nous avons choisi de « faire métropole ». En 2024, à l’heure ou le Maire de Toulouse et celui de L’Union fêtent leur 10e anniversaire de mandat, il s’agit désormais de « faire métropole vertueuse ».

Parmi les projets que nous avons engagés, je voulais saluer le fruit de deux coopérations métropolitaines sur notre territoire qui vont dans ce sens :

  • La ferme maraichère bio de L’Union, en régie municipale, qui vient tout juste de naitre ;
  • Le plan photovoltaïque de L’Union que nous venons d’accélérer. Le 30 mai, la Maison de l’énergie de Toulouse Métropole et la mairie de L’Union iront à la rencontre des Unionaises et des Unionais, comme des tiers de confiance, pour les accompagner dans la rénovation thermique des bâtiments et pour couvrir les maisons et immeubles de panneaux solaires.

Alors relevons l’immense défi : que mille fleurs fleurissent !

  1. le Président, chers collègues dont c’est aujourd’hui, 4 avril, le 10ème anniversaire de leur élection, je vous souhaite un bel anniversaire et souhaite encore une fois la bienvenue à toutes et à tous ainsi qu’une belle session de débats au sein de ce Conseil métropolitain.