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Monsieur Guillaume De Almeida Chaves, représentant la Présidente du Conseil Régional Carole Delga,
Monsieur le Premier Adjoint, cher Yvan Navarro,
Monsieur le Principal du Collège Chaumeton, cher Monsieur Boisset,
Mesdames et Messieurs les enseignants, Cher M. Poirot,
Mesdames et Messieurs les présidentes et présidents d’associations,
Mesdames et Messieurs les Élus,
Major Patrice Rivière représentant le Capitaine Molina, commandant de Communauté de brigade de la Gendarmerie nationale,
Capitaine Morin, du 14e Régiment d’infanterie et de Soutien Logistique Parachutiste de Toulouse — que nous saluons tout particulièrement aujourd’hui, alors que vous transmettrez bientôt le commandement de votre unité, parrainée par la ville de L’Union,
Monsieur Laurent Peries, chef de notre Police Municipale,
Mme Christelle Bevilacqua, Présidente du comité du souvenir français Toulouse Nord Est
Mesdames et Messieurs les porte-drapeaux,
Mesdames et Messieurs les représentants d’associations d’anciens combattants,
Chers enfants du Conseil Municipal des Jeunes,
Chers agents municipaux,
Mesdames, Messieurs, chers amis, chers concitoyens,

 

Nous sommes réunis aujourd’hui pour commémorer un anniversaire d’exception.

80 ans.

80 ans depuis la capitulation de l’Allemagne nazie.

80 ans depuis la fin d’un conflit mondial qui aura marqué l’humanité au fer rouge.

80 ans, c’est une vie. C’est à la fois si loin, et pourtant si proche.

À travers les témoignages, les visages, les récits, les silences aussi, cette guerre continue de hanter nos consciences, d’interpeller nos responsabilités, et de nous rappeler l’essentiel : la paix n’est jamais acquise. La barbarie peut toujours revenir. Et elle commence souvent par l’oubli.

Le temps passe, mais la mémoire reste. Elle se transmet dans les récits, dans les noms que nous prononçons, dans les gestes que nous répétons.

Car ce 8 mai n’est pas une date comme une autre : il est le rappel solennel que la liberté a un prix. Que la paix est une conquête fragile. Et que des femmes et des hommes ont payé de leur vie pour que nous puissions aujourd’hui vivre libres.

Nous avons évoqué au fil des ans celles et ceux qui ont résisté :  Germaine Tillion, Marcel Langer, François Verdier.  Les 15 fusillés du bois de Reulle, massacrés tout près d’ici.

L’an dernier, nous avons rendu hommage à Colbert Lejeune, ancien réfractaire au STO, résistant au sein des FFI, habitant de notre ville jusqu’à sa mort récente. Il avait reçu la Légion d’honneur, ici même, quelques semaines avant son départ.

Aujourd’hui, à l’occasion de cet anniversaire marquant, j’aimerais associer à notre souvenir tous les anonymes de la résistance locale, qui ont caché des armes, transmis des messages, ravitaillé, ou simplement tenu bon dans la dignité.

Tous formaient cette armée de l’ombre, cette France résistante, dont le nom, murmuré dans notre ville, continue d’éclairer notre devoir de vigilance.

Ces héros ne cherchaient ni la gloire ni les médailles. Ils ont agi par conviction, par humanité, par fidélité à l’idée de la République.

C’est cette idée que nous devons continuer à faire vivre : celle d’une République fraternelle, juste, et fidèle à sa mémoire.

Nous devons transmettre les faits. Le poids de l’histoire. L’ampleur du crime nazi, de la collaboration, de la Shoah.

Transmettre que plus de six millions de Juifs d’Europe ont été stigmatisés puis traqués, raflés, déportés, méthodiquement assassinés.

Transmettre qu’un crime d’une telle organisation industrielle, d’une telle ampleur, d’une telle cruauté, n’avait jamais été conçu à cette échelle.

Transmettre aussi l’immense sillage de ruines laissé par ce conflit : 60 à 70 millions de morts à travers le monde, dont une majorité de civils. Des villes entières rasées. Des peuples entiers brisés. Des familles disparues. Un continent dévasté.

Nous devons transmettre le martyre d’Oradour-sur-Glane, où 642 habitants, dont des dizaines d’enfants, furent brûlés vifs. Les pendus de Tulle, les suppliciés de la Division Das Reich, les fusillés du Mont Valérien.

Nous devons transmettre, non pour cultiver la haine, mais pour rappeler que lorsque la raison abdique et que l’humanité recule, l’horreur s’engouffre.

Je veux aussi saluer ici le travail remarquable du LUHMEP, notre association locale d’histoire et de mémoire, qui présente une exposition consacrée à la Seconde Guerre mondiale et à la Résistance à L’Union.

Cette exposition, qui sera installée dans la salle des fêtes de la Mairie, sera accessible à toutes et à tous entre le 14 et le 17 mai.

Un grand merci au Président de LUHMEP, Jean-François Bec, pour son engagement constant en faveur de la mémoire locale et de la transmission aux jeunes générations.

Et à vous, chers enfants du CMJ, cher.es collégiens, et à tous les jeunes présents, je veux dire ceci :

La mémoire n’est pas un poids, c’est un flambeau. Portez-le haut. Soyez fiers de celles et ceux qui, hier, ont dit non à l’injustice. Soyez dignes de leur courage, dans vos engagements de demain, quels qu’ils soient.

Aujourd’hui, nous déposons des gerbes. Mais ce sont aussi des promesses.

Promesse de rester fidèles à la Résistance.

Promesse de transmettre la vérité.

Promesse de construire une société où la paix ne soit pas une exception, mais la règle.

Vive la Paix.
Vive la Résistance.
Vive la République.
Vive la France.

Préambule

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